Il était temps qu’on atteigne Athènes / We’ve made it to Athens (with a little bit of pain)


Au revoir Météores, on reviendra c’est sûr ! Comme nous avait dit Philippe, « Partez tant que vous êtes encore en vie ! ».
Une première journée passée vite sur des routes nationales.
La journée suivante, est longue et raide, une météo bien menaçante mais qui s’avère être moins humide que prévu ! On s’enfonce une fois de plus dans les terres où tout semble être à l’arrêt. Quelques chiens errants, surpris de nous voir là nous tiennent compagnie.

Et puis, dans une descente on voit quelqu’un nous prendre en photo. Michel, un grec, qui nous a dépassés est fan de notre look Gore Tex et pantalons de pluie. Il nous invite même à passer la nuit chez lui. Mais il est 12h et nous décidons de continuer à avancer. Enfin nous arrivons à Lamia, une ville qui a décidé de nous faire tourner en rond un moment avant de parvenir à trouver notre logement du jour. Ces ultimes kilomètres bien raides et imprévus nous mettent à rude épreuve.

Après une courte nuit, toujours fatigués de la veille nous poussons lentement nos montures, toujours vers le sud. Au loin, nous sentons l’odeur de souffre si particulière des sources d’eaux chaudes, en face une immense statue qui nous rappelle un film. Le hasard nous fait passer par Thermophyles, où en 480 avant JC, Leonidas et ses 300 soldats refusèrent de céder face a l’armée perse et ses 300 000 hommes.

On file vers la côte pour un bivouac 3 étoiles où le redoux nous permet même de traîner au bord de la mer.
On a du mal à se souvenir du dernier bivouac où nous n’avions pas eu froid. Un vrai moment de bonheur ! Le lendemain, on arrive à Thèbes, historiquement une ville des plus importantes de Grèce mais qui aujourd’hui ne nous laisse pas un souvenir impérissable.

De belles montées sont prévues pour les 90 derniers kilomètres avant Athènes. Les maisons laissent place aux champs, les voitures aux chiens errants, le goudron à la terre puis la terre à la galère.

La gadoue s’accumule et finit par bloquer nos roues une première fois. On nettoie et on repart pour 50m avant de tout devoir recommencer… Mon vélo semble avoir un appétit pour la boue plus prononcé que celui de Camille, et tandis qu’elle réussit à repartir, mes 2 roues restent complètement bloquées… Impossible de rouler, il ne reste qu’une solution, Camille va faire des allers-retours pour porter les sacoches, tandis que je vais vivre une inversion des rôles, moi dessous, le vélo dessus ! 6km, qui nous paraissent interminables. Ce passage est un enfer, à seulement quelques dizaines de kilomètres de la capitale… Enfin Camille, partie en éclaireuse, revient porteuse de grande nouvelle : du goudron à perte de vue !

Il nous reste un col, la journée est déjà bien avancée, mais on roule seuls sur ces belles routes montagneuses. Une lumière comme seuls les ciels menaçants savent procurer nous attend au col. Une longue et belle descente, où les seules frayeurs proviennent des gangs de chiens, nous mène enfin à Athènes. Cette grande ville entourée de calcaire blanc, de pins, avec vue sur la mer nous rappelle la maison. Près de 4000km pour arriver à Marseille, tu parles d’un voyage !!

Une grande bouffée d’air avant la traversée de la capitale et on rejoint Lisbeth qui nous a gracieusement proposé de dormir sur son canapé après nous avoir rencontré aux Météores ! C’est une bien belle soirée qui conclut une journée éreintante.

Le lendemain, il nous faut nettoyer nos vélos. Le laveur de voitures est assez surpris de nous voir débarquer, enfin il accepte avec un peu d’appréhension de passer un coup de Karcher bien mérité à nos montures terreuses ! Nous rencontrons un peu plus tard Julian et Alejandra qui nous hébergent dans leur appartement situé à Exarchia, un quartier anarchiste historique de la capitale. On profite des monuments historiques de cette ville. Il était temps qu’on atteigne Athènes. 


Goodbye Meteors, we will come back for sure! As Philippe adviced us, « Leave while you are still alive! « 
The first biking day of the year go quickly on national roads.
The following day, is longer and steeper. A very threatening weather which will turns out to be dryer than expected! We are once more biking deep into the lands where the time seem to stopped. Some nice stray dogs, surprised to see us there hold us company.

And then, in the middle of nowhere we see someone taking photo of us. Michel, a Greek, who overtake us is a fond of our Gore Tex look and rain pants. He even invites us to spend the night at his place but it is 12 o’clock and we decide to continue to advance. Finally we arrive in Lamia, a city that decided to make us turn around for a while before managing to find our lodging of the day. These last kilometers, steep and unforeseen, put us to a great test.

After a short night, still tired from the day before , we slowly push our rolling friend’s, still towards the south. In the distance, we can smell the smell of sulphur so particular of the hot springs, in front of a huge statue which reminds us of a movie. The chance makes us pass by Thermophyles where in 480 BC, Leonidas and his 300 soldiers refused to give up in front of the Persian army and its 300 000 soldiers.

We go towards the coast for a 3 stars bivouac where the warm weather allows us even to hang out at the seaside. It is difficult to remember the last bivouac where we had not been cold, a real moment of happiness!
The next day, we arrive to Thebes, historically one of the most important city of Greece but which today does not leave us an imperishable memory.

There is several pass planned for the last 90 kilometers before Athens. The houses give way to fields, the cars to stray dogs, the asvalte to some gravels road, and from there to a wet muddy track.

The slush accumulates and finishes by blocking our wheels a first time, we clean and we set out again for 50m before having to stop again… My bike seems to have an appetite for the mud more pronounced than the one of Camille, and while she succeeds to keep going, my 2 wheels remain completely blocked… Impossible to ride, and there is only one solution, Camille is going to go back and forth to carry the panniers, while I’m going to live a role inversion, the bike will come on my back ! 6km, which seems endless. This passage is a hell, only a few dozen kilometers from the capital… At last Camille, who left as a scout, comes back with great news: the asphalt will be back soon !!

There is still a long steep road to go threw, and the day is already well advanced, but we are alone on these beautiful mountainous roads. A light as only the threatening skies know how to give us at the pass.
A long and beautiful descent, where the only scares come from the dog gangs trying to catch our legs finally leads us to Athens. This big city surrounded by white limestone, pine trees, with a view on the sea reminds us of home. Almost 4000k to get to Marseille, talk about a trip!

A big breath of air before the crossing of the capital and we join Lisbeth who graciously offered us to sleep on her sofa after having met us at the Meteors! It is a very beautiful evening which concludes a tiring day.

The next day, we have to clean our muddy friend’s. The car washer is quite surprised to see us coming, finally after some talk he accepts to give a well deserved cleaning to our dirt bikes! We meet a little later Julian and Alejandra who host us in their apartment located in Exarchia, a historical anarchist district of the capital.
We enjoy the historical monuments of this city. It was time that we reach Athens.


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2 réponses à “Il était temps qu’on atteigne Athènes / We’ve made it to Athens (with a little bit of pain)”

  1. Coucou les jeunes en lisant vos commentaires je comprends pourquoi il vous a fallu du temps pour les rédiger… Vos doigts tout embourbés se collant sur les touches. Je vous entends d’ici jurer avec l’accent contre cette terre qui pègue…
    J’espère vous avez pu reposer et retaper vos montures afin de repartir vers d’autres contrées.
    Bises à tous les 2
    Carol

    • C’est sur que pour péguer ça péguait… Bon c’est vrai qu’on a mis un peu de temps à faire cet article 😉 on a été pris dans nos aventures athénienne
      Des bisous

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