
Pour ceux qui ont 20 minutes à perdre en entendant deux français parler d’escalade en roue libre en anglais avec des sous titres russes, voilà le lien de la vidéo que Dimitri a fait sur nous (il y a de belles images).
For the ones who have 20minutes to loose watching a video of 2 french talking about their cycling/climbing trip in Europe with russian subtitle. There’s the link of the video Dimitri made about us (there’s amazing shooting).

Vélo léger, mais cœur lourd. C’est ainsi que nous quittons notre cher Datça, son camping, ses falaises, et ses animaux… Délestés de tout notre équipement d’escalade (1 corde de 100m, 4 paires de chaussons, 25 dégaines…) on a l’impression de voler… (enfin presque !) Pour la première fois, on refait, dans l’autre sens une étape qu’on a déjà faite. Trois semaines, tout parait un peu plus vivant et l’été semble être en marche !

Malgré une belle petite frayeur avec quelques chiens errants, on passe une très belle journée sur la route. En prime, on trouvera un superbe Bivouac avec une belle petite rivière à côté. Le camping sauvage nous avait manqué !


Une grosse nationale va ponctuer nos deux prochains jours, rien d’inoubliable sur cette route, si ce n’est que nos journées sont ponctuées par les appels à la prière en cette période de Ramadan. C’est dans les rencontres que nous allons forger nos souvenirs. À commencer par Engin et sa famille, qui nous accueillent chez eux. Lui et sa femme sont tous deux professeurs de sciences au collège. Ils ont un fils de 4 ans. Un anglais correct nous permet d’échanger sur la situation du pays.

Engin nous explique qu’avec la recrudescence du tourisme sur la côte, les prix ont beaucoup augmenté, rendant la vie pour les locaux plus difficile. Fervent communiste, Engin rêve d’une meilleure répartition des richesses. Entre temps sa femme Hayfas tient à ce que nous ne rations rien de la gastronomie turque et nous régale avec de succulents plats !


Après un petit déjeuner d’ogre dont les turcs ont le secret, à nouveau cette grosse nationale encore plus vallonnée que celle de la veille qui nous amène jusqu’à Fethiye. On dort chez Petr, un ami de Dimitri et Helena, passionné par l’art. À tel point qu’il organise différents vernissages et expositions dans sa maison ! On passe une très belle soirée, à jouer au tarot.
A partir de Fetiye deux options sont possibles : par les montagnes, plus froid, mais 100 km de moins ; ou par la côte, plus vallonnée et plus longue mais apparemment beaucoup plus belle. On hésite longtemps, mais nos deux derniers hôtes, nous ont fortement recommandé la côte. Alors on y va, en espérant, que ce soit aussi beau qu’annoncé !


Ce qu’on avait pas prévu, par contre, c’était le vent de face. Grand ennemi du cycliste, on force deux fois plus, pour aller deux fois moins vite… On arrive au bout de cette longue journée de 80km, bien rincés !
On plante la tente en espérant une bonne nuit de repos…C’était sans compter sur le vent qui a décidé de nous faire découvrir la sensation de dormir dans un sèche linge… On se fait secouer toute la nuit, en espérerant que la tente résiste !
Bien fatigués, et malgré un vent qui semble augmenter à chaque minute, je convaincs Camille d’avancer, quand même un peu, pour aller à Kaş 25km plus loin.
Mais le vent est encore plus fort, et dès le début c’est la grosse galère, debout sur les pédales en descente on avance pas… On se retrouve à pousser les vélos, et même ça, c’est dur, il y a trop de vent pour l’entendre, mais je crois que Camille n’est finalement plus tellement convaincue de ma bonne idée du jour…


Je prends un peu d’avance pour l’attendre un peu plus loin. Alors que je commence à m’inquiéter, j’ai cette vision un peu étrange : je vois le vélo de Camille, arriver à ma hauteur puis me doubler, mais il manque Camille ! Je mets quelques secondes à réaliser que sa monture est attachée dans la remorque d’un Camion. Ils s’arrêtent, je crains que Camille soit tombée, mais je crains encore plus ses représailles !
Finalement non, un père et son fils ont eut pitié, et se sont spontanément arrêtés. Je ne fais pas le pénible avec mon éthique qui c’est envolée avec ces puissantes rafales, et je mets mon vélo avec le sien.
En route on discute, et je réalise que rouler dans ces conditions n’est pas très malin… On arrive à Kaş, on remercie chaleureusement nos sauveurs !

On espère, vraiment que le vent va baisser les prochains jours, car même si la route est belle, avec tous mes cheveux dans les yeux, je ne vois rien ! On nous offre des fruits, on nous aide à trouver notre logement, décidément, tout le monde fait en sorte que notre journée se passe bien ! Plus de vent, on repart après une bonne nuit de sommeil. Après une belle première montée, on traverse un très beau plateau, d’où l’on aperçoit de vieilles habitations troglodytes.




La descente nous offre de superbes vues sur des plages paradisiaques : eau turquoise, sable, et personne : le rêve.
Et petite revanche sur les éléments, nous avons le droit à un puissant vent de dos ! De plus, les chiens errants ont laissé place à de belles chèvres. On en profite pour avancer plus que prévu, et nous voilà dans un beau petit bivouac dans la forêt de pins après 97km !
On replie le bivouac pour une belle et longue journée, en haut du premier, col nous sympathisons avec un cycliste turc que nous avons déjà croisé la veille. Il ne parle pas un mot anglais, mais il sait se faire comprendre quand il décide de nous offrir le thé !


Une grande descente, et nous rejoignons à nouveau la côte, où la route devient d’avantage fréquentée. On sent que la grosse ville d’Antalya est proche. On se fait encore offrir des noix et une orange sur la route. À 15km, de l’arrivée, Camille est en forme, mais c’est son vélo qui est crevé ! La première en 4500km !
La dernière montée se fait sous une pluie battante, et nous arrivons à Geyikbayiri. On retrouve, au camping, nos copains de Datça notamment Esme et Gary, qui en plus d’avoir pris nos affaires, nous préparent un bon petit repas !
On retiendra, de cette belle semaine de vélo, de beaux paysages, plein de sourires, pas mal de klaxons, et beaucoup de générosité.


Une fois sur place, nous sommes rejoints par Guillaume, qui comme à son habitude arrive en retard, cette fois a pris soin de prendre son passeport !
Il n’est pas venu tout seul, il est accompagné deux machines ! Antonin (Tonio) un des équipeurs les plus prolifique du sud, qui ne compte plus ses voies dans le 8, et qui a le même humour que moi !
Il y aussi Nolwen qui a réussi 2 exploits : grimper un 9a+, mais surtout, être plus petite que Camille
Light bike, but heavy heart. This is how we feel leaving our dear Datça, its campsite, its cliffs and its animals…
Unloaded with all our climbing equipment (1 rope of 100m, 4 pairs of shoes, 25 chains…) we feel like flying… (well almost!)
For the first time, we are biking, in the other direction, a route we have already done. Three weeks later, everything seems a bit more alive and the summer is on its way!


Despite a scary moment with some stray dogs, we spend a very nice day on the road. As a bonus, we will find a superb Bivouac with a nice little river next to it. We had missed the wild camping!
A big national road will punctuate our next two days, nothing unforgettable on this road, except the several dayli call to pray ! Our memories would be more into the meeting we’ve had. It will start with Engin and his family, who welcome us in their home. He and his wife are both science teachers at the college. They have a 4 year old son. A good English allows us to talk about the current situation in the country.


Engin explains us that there is more and more tourism on the coast, which make prices increased a lot, making life more difficult for the locals. Communist, Engin dreams of a better distribution of wealth.
In the meantime his wife Hayfas want to make sure we do not miss any of the Turkish gastronomy and treats us with succulent dishes!
After a great turkish breakfast we are back on this big national road, even more hilly than the day before, we slowly make it to Fethiye. We sleep at Petr’s, a Russian friend of Dimitri and Helena, who is passionate about art. He even made his house an painting exhibitions place. We spend a very nice evening playing tarot with him.


From Fetiye, two options are possible: by the mountains, colder, but 100 km less; or by the coast, more hilly and longer but apparently much more beautiful. We struggle to take a decision, but we finally chose the coastal road, which has been strongly recommended by our host. So we go there, hoping that it will be as beautiful as announced!
What we didn’t expect, however, was the wind. Great enemy of the cyclist, we force a lot more, to finally go a lot slower… We are exhausting at the end of this long 80km day.
We pitch the tent hoping for a good night. But the wind which disagree and decided to make us sleeping in a washing… We are shaken all night long, hoping that the tent will resist!



Quit tired, and despite a wind that seems to increase every minute, I convince Camille to go for a small day, 25k to go to Kaş. But the wind is even stronger than expected, and from the beginning it’s a big problem. Standing on the pedals, even downhill we don’t move forward… We end up pushing the bikes, and even that is hard, there is too much wind to hear her, but I think Camille is finally not so convinced of my good idea of the day…
I get a bit of a head and start to wait for her a bit further. As I start to worry, I have a strange vision: I see Camille’s bike, passing in front of me, but without Camille ! It takes me a few seconds to realise that his bike is attached to the trailer of a truck. They stop, I fear that Camille has fallen, but I fear even more how angry she will be!
Finally no, a father and his son had pity, and spontaneously stopped. I don’t even try to argue and put my bike next to the other one.
On the way we chat, and I realise that riding in these conditions was not the best idea… We arrive in Kaş, we thank our drivers warmly!


We hope, really hope that the wind will decrease the next days, because even if the road is beautiful, with all my hair in my eyes, I can’t see anything! They offer us fruits, they help us to find our accommodation, definitely, everybody makes sure that our day goes well! No more wind, we leave after a good night sleep. After a nice first steep part, we cross a very nice plateau, from where we can see old troglodyte dwellings.
The way down offers us superb views on paradisiacal beaches: deep blue water, sand, and no one: the dream. We also get a little revenge on the elements, this time, the wind is pushing us! Moreover, the stray dogs have given way to beautiful goats. We take advantage of it to advance more than expected, and here we are sleeping in a nice little bivouac in the pine forest after 97km!



We pack and head for a nice and long day, at the top of the first pass we meet again with a Turkish cyclist that we already met the day before. He doesn’t speak English at all, but he knows how to make himself understood when he decides to offer us tea!
A long descent, and we reach the coast again, where the road becomes more frequented. We feel that the big city of Antalya is close. 2 bikers offer us some nuts and an orange on the road. With 15km to go, Camille feel good, but her tire is flat! The first in 4500km!


The last 10k are steep, and it’s done with a heavy rain, and we finally make it in Geyikbayiri. At the campsite, we meet up with our friends from Datça, Esme and Gary, who not only took our stuff, but also prepared us a good meal !
We will remember this beautiful week of cycling, beautiful landscapes, lots of smiles, a lot of meeting, and a lot of generositTEA!
Once there, we are joined by Guillaume, who as usual arrives late, but this time he did not forget his passport!
He did not come alone, he is accompanied by two climbing machines! Antonin (Tonio), one of the most prolific bolter of the South of france, he has a crazy and who has the same sense of humour as me!
There is also Nolwen who has achieved 2 great feats: climbing a 9a+, but above all, being smaller than Camille


Jesus’ is bike and praying for Camille to return quickly from her trip back in france to see her family


10 réponses à “Que de bonté ! Que de bons thés ! / So much tea, and even more generositea !”
Super j’ai pu tester mes connaissances en anglais. Il s’avère que je comprends bien mieux l’anglais d’un ex-écossais que d’une ex-néo zélandaise.
La petite vidéo sous la tente me rappelle des moments de bivouac dans les Dolomites mais avec de la grêle…
Bisous à tous
Carol
C’est assez horrible notre accent…
Quand je vois la vidéo de la tente je me demande comment Ivan a pour me convaincre de faire du vélo 🤣
En tout cas votre accent ne pose pas de soucis pour moi qui ait l’accent du SUDE
Carol
Accent du SUDE ou pas, moi je n’ai rien compris. Mon anglais se borne (elle est encore là, elle ?) à « Where is Brian ?, Brian is in the Katchette » …. Non ? C’est pas ça ?
Heureusement, il y a les sous-titres en russe, langue que je lis, écris, chante et parle à perfection, avec une facilité déconcertante.
A bientôt Camille, bise à Ivan.
Papy
;D heureusement qu’ily a les sous titres russes du coup bisous
Big up pour la nuit dans la machine à laver, la traduction du jeu de mots en anglais (generositea…balèze !), pour l’image de la tignasse avec l’Ivan de face, et de l’auréole en chambre à air!
Merci j’aime beaucoup ces photos d’Ivan aussi.
des bisous a tous les 2
Avec ta coupe Ivan tu n’as plus besoin de casque !!!! 😀
Profitez bien de l’accueil des turcs ce pays est trop bien.
Biz provençales
Hello étant un des quelques mots que je connaisse je me contente de regarder vos expressions ,de lire les commentaires, d’admirer les paysages ,et les efforts que vous faites pour accomplir votre périple .Que de bons souvenirs que j,espère tu pourras m’expliquer à votre retour.
Bonne continuation gros bisous ainsi que ceux de Zize et Marie Thé avec qui je montre vos exploits
Mamie Denise.
Merci Mamie, le retour n’est plus si loin maintenant, et je me ferais un plaisir de tout te raconter !!
A bientot