À l’assaut des Dolo-mythes ! / Up to the Dolo-mythes


À 1500m, l’air est encore vif lorsque nous nous mettons en route à 8h, mais chargé de nos petits sacs bien remplis pour 3 jours d’autonomie nous nous réchauffons rapidement. 2h plus tard, nous arrivons au refuge de Brentei. Celui-ci est fermé, mais la porte de son refuge d’hiver (non gardé) est bien ouverte, et l’intérieur sent encore le neuf. Pas d’électricité, pas de chauffage, pas de toilette mais de bon lits, de grosses couvertures, une superbe vue au milieu des Dolomites. C’est le bivouac de luxe.

Nous profitons de l’après-midi pour découvrir le rocher des Dolomites, une grande voie. Le résultat est à la hauteur de la réputation, le rocher est beau mais pas toujours très solide, les cotations parfois sévères et les points sont loin, très loin … Le cadre et l’ambiance sont superbes et nous étions préparés à cet accueil. Une fois à Brentei il nous faut partir à la recherche d’une ressource de plus en plus rare : l’eau…

En effet, ici comme ailleurs, l’été particulièrement sec a tout asséché et les sources du refuge ne coulent plus. Sans eau nous serons obligés de redescendre dans la vallée
En scrutant, nous finissons par dénicher une résurgence dans la falaise, un mince mais continu filet d’eau suffit à notre bonheur. Nous en profitons pour vérifier si notre voie du lendemain n’est pas trop enneigée.

Au bout de cette vire, c’est la face ouest et le bonheur de passer enfin au soleil ! Il nous reste quelques longueurs dont la plus dure, mais le soleil nous a revigoré !
Au sommet, personne, même pas un nuage pour nous embêter, nous sommes seuls au monde sur le sommet le plus célèbre des Dolomites ! Nous ne pouvons nous empêcher d’admirer l’astucieux cheminement des premiers ascensionnistes en 1899. La descente est longue mais tout se passe bien à part un dernier rappel qui se coince et qui vaudra un petit solo de 10m à Ivan.

View from Campanile Basso

Pour cette dernière journée, nous décidons de gravir le grand frère, le campanile Alto, plus haut mais plus facile, nous avançons rapidement en corde tendue, jusqu’à une section couverte de neige. Au sommet nous croisons un italien en Solo qui nous incite a inscrire nos noms dans le petit carnet des ascensions. Toujours pas de nuages ! Nous avons eu des conditions idéales et profitons de notre dernière nuit toujours seuls dans ce beau refuge d’hiver.

Nous redescendons les sacs plus légers, les jambes plus lourdes. Nous reprenons nos amis à 2 roues et commençons par quelques km raides, difficiles pour Camille, mais largement récompensés par 20km de descente, encore 20km de plat et nous arrivons à Tueno chez Andrea. Une bonne douche, une bonne bière, une bonne pizza et surtout une bonne glace, le tout partagé avec un bon copain, nous requinquent.

View from Campanile Alto

Nous partageons notre temps entre grimpe sur des falaises locales, toujours conseillés par notre guide préféré (de précieux joyaux biens cachés) et le ramassage de pommes dans l’entreprise familiale, produit phare de la région, car en effet ici, ce n’est pas chacun pour sa pomme.
5 jour après, nous enfourchons nos vélos direction la Slovénie. C’est la fin de cette page Dolo-mythique

At 1500m, the air is still fresh when we set off at 8am, but loaded with our small bags well filled for 3 days of autonomy we warm up quickly. 2 hours later, we arrive at the Brentei hut, which is closed, but the door of its winter hut (unguarded) is open, and the interior still smells new. No electricity, no heating, no toilet but good beds, big blankets, a superb view in the middle of the dolomites. It is the luxury bivouac.

We take advantage of the afternoon to discover the rock of the dolomites, with a near by bolted multipitch. The result is as good as the reputation, the rock is beautiful but not always very solid, the grade sometimes severe and the bolts are far, very far…. The setting and the atmosphere are superb and we were prepared for this welcome. Once in Brentei, we have to go in search of a resource that is becoming increasingly rare: water.

Indeed, here as elsewhere, the particularly dry summer has dried up everything and the spring of the hut do not flow anymore. Without water we will be obliged to go back down to the valley
While scanning, we end up finding a resurgence in the cliff, a thin but continuous thread of water is enough for our happiness. We take the opportunity to check if our route for the next day is not too snowy.

Never very hard, but in an old style, with some demanding passages. The cold does not make us very efficient. Slowly but surely we move forward in the shade, we cross a snowy ledge where Ivan can’t resist to have a look at the mythical Preuss route, opened in 1911, in Solo… we’ll have to come back!

At the end of this ledge, there is the west face and the happiness to finally go in the sun !
We still have a few pitches to go, including the hardest one, but the sun has been giving us plenty of energy!
At the top, nobody, not even a cloud to bother us, we are alone in the world on the most famous summit of the Dolomites! We’re just admiring admire the clever way the first climbers did it in 1899. The descent is long but everything goes well except for a last abseil which gets stuck and which will be worth a small 10m solo to Ivan.

For this last day, we decide to climb the big brother, the Campanile Alto, higher but easier. We ‘re roped but moving together and we go quiclky, until a narrow gully covered with snow. At the top we met an Italian soloist who encouraged us to write our names in the little book of climbs. Still no clouds we had ideal conditions and enjoyed our last night always alone in this beautiful winter refuge.

We go back down with lighter bags and heavier legs. We take back our 2 wheels friends and start with a few steep km difficult for Camille but largely rewarded by 20km of descent, another 20km of flat and we arrive in Tueno at Andrea’s place. A good shower, a good beer, a good pizza and especially a good ice cream, all shared with a good friend, makes us feel better.

Once there, our time is spliting between climbing on local cliffs, always advised by our favorite guide (precious hidden gems) and apple picking in the family business, flagship product of area. Because here, there is plenty of Apple, but not only smartphone.
5 days later, we’re back on our bikes and head for Slovenia. This is the end of this Dolo-mythical page !

Lago di Tovel
Andrea best guide of Dolomiti
Best Maxi pizza at Da Luca in Tueno
Da Luca pizzeria
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12 réponses à “À l’assaut des Dolo-mythes ! / Up to the Dolo-mythes”

  1. Salut les gens vous êtes trop beaux devant votre pizza…je pense bien à vous deux dans cette belle aventure bientôt la Slovénie , l Istrie et puis je vous imagine sur la côte croate pédalant face à la Bora avant de fouler Paklenika …c est formidable et je vous porte toute mon amitié bises

    • Salut Alex, ça nous fait bien plaisir de te lire ! C est vrai qu on se régale, et qu on a hâte de passer en Slovénie et puis par la Croatie. On prend notre temps et on profite de chaque moment. Une grosse bise à toi et madame bien sûr !

  2. Merci pour ces commentaires et ces superbes photos.
    Je suis impressionnée et un peu inquiète en vous voyant prendre des risques…
    Vous avez l’air de bien vous régaler… et bonne continuation.
    Bises à tous les deux et bon courage sur vos vélos. Mamie Simone

    • Merci mamie! En effet on se régale bien mais ne t’inquiète pas trop. Les risques que l’on prends sont très minimes ! Le danger c’est plutôt les autres en voiture 😉
      Des bisous

  3. Bravo à vous deux !

    Merci pour ce partage ! Merci de nous faire voyager en pleine nature !
    Merci de nous faire prendre de la hauteur 😉

    J’ai hâte de voir la Slovénie 😉

    Bises

    • Merci pour ce beau message Hymene, nous aussi on a hâte de voir la Slovénie ! Et puis aussi tout ce que nous réserve la suite de ce voyage ! 🙂
      Bises

  4. Hé bien !! Le féminisme a encore beaucoup à faire :  à Tueno chez Andréa la pizza d’Ivan est deux fois plus grosse que la tienne (Waouh!!!). Te laisses pas faire ma petite Camille. Et puis, quand tu viendras à la maison, c’est moi qui ferais les parts. Attention Ivan, mon couteau peut glisser en ta défaveur et tu risques de te retrouver, alors, avec une part beaucoup plus petite que celle de Camille. Bises à tous le deux.

    • 😀
      Ne t’en fait pas trop !Lle féminisme n’a pas grand chose à voir dans la différence de nos pizzas. Si coupable il doit y avoir, c’est plutôt du côté de mon petit estomac (génétiquement descendant de celui de ta femme) et de l’amour irraisonné d’Ivan pour les pizzas 😉
      Bisous

  5. Je regarde toutes vos photos. Une a retenu toute mon attention ( « Avant de partir » du 24 août 2022). Tout ce matos, c’est plus qu’impressionnant, mais une chose me tarabuste. Avez-vous pensé à empoter cet accessoire : c’est léger, ça brille, çà n’est pas franchement esthétique, évidemment c’est la COUVERTURE DE SURVIE.

    Pour préserver la chaleur corporelle et éviter l’hypothermie : indispensable si vous êtes victime ou témoin d’un accident. Placez la face dorée vers l’extérieur et l’argentée contre vous ou la victime.
    Pour isoler de l’humidité : les couvertures de survie sont imperméables. Vous pouvez les utiliser pour vous protéger de l’humidité du sol par exemple.
    Pour vous couper du vent, et donc limiter les pertes de chaleur. En effet, le vent a tendance à décupler la sensation de froid.
    Pour rester au frais ! Eh oui ? Placée « à l’envers », la couverture de survie va renvoyer les rayons infrarouges. C’est une bonne façon de vous protéger de l’insolation
    Pour fabriquer un abri de fortune. Celui-ci vous protégera des éléments si besoin. Attention, les couvertures de survie jetables sont trop fragiles pour envisager ce type d’utilisation. Il faut privilégier les modèles réutilisables.
    Pour être vu : en vous servant des propriétés réfléchissantes de la couverture. Cela peut être utile pour être repéré par les secours.
    Pour récupérer de l’eau. Comme elle est imperméable, vous pouvez utiliser la couverture pour obtenir de l’eau par effet de condensation, ou tout simplement pour retenir de l’eau de pluie.
    Pour confectionner une civière (uniquement avec les modèles les plus solides).
    Parce qu’elle ne pèse 3 fois rien : de moins de 100 g à 300 g selon les modèles.Avant dde partir
    Parce qu’elle ne coûte que quelques euros, mais peut sauver des vies !
    Bon, votre vieux schnock de Papy ne vous embête plus. Mais prenez bien soin l’un de l’autre.
    Ciao, ciao.

    • Oula Ça c’est un gros commentaire pour la couverture de survie !!! Mais tu n’avais pas besoin de nous la vendre comme ça, bien-sûr qu’on en a une ! (Quelque part dans les sacoches 😉 )

  6. Coucou les jeunes
    Merci pour les photos cela me ramène quelques années en arrière, les Campaniles sont toujours là mais vous les avez gravis poudrés de blanc. Les arbres prennent la couleur de l’automne, il est temps pour Camille de migrer vers des températures plus clémentes.
    Je ne sais pas si toutes les photos sont proportionnées : Ivan a besoin d’une échelle pour les pommes, la pizza de Camille semble grosse par rapport à son appétit d’oiseau. Mais il est vrai que les Dolomites ça creuse (même ta grand-mère avait demandé un second dessert…)
    Pour rester dans le même esprit que mon premier message voici votre prochaine mission trouver un restaurant avec des pizzas plus grandes et de l’eau…
    Cliquer sur les liens : Osp (vue aérienne), Osp (village)

    • ; ) Je veux bien être avec un grand homme mais ce n’est quand même pas un géant au point de pouvoir atteindre la cime des arbres sans échelle! Quand à mon appétit il a un peu grandit avec le vélo et les Dolomites !
      Merci pour les liens !
      Bisous

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