Faut la niaque pour aller voir les bosniaques / Against the rain through Bosnia


Vêtus de goreTex et pantalon de pluie, on quitte Omis et continue de longer la côte. Comme d’habitude on trouve la route très belle. Mais la pluie est bien présente et nous devons redoubler d’effort pour garder la motivation ! Au bout d’une centaine de kilomètres, nous rentrons dans les terres ; les températures descendent, tandis que la pluie redouble. Alors que l’on veut s’arrêter camper, le propriétaire du camping en question nous dira « mais non, on ne campe pas quand il fait un temps pareil ! Venez prendre un thé plutôt ! » Le temps d’une éclaircie, nous passons la frontière et sortons pour la première fois du voyage de l’union européenne.

Très vite, on constate qu’en Bosnie Herzégovine, les églises côtoient les mosquées. Ce qui nous renvoie vers la guerre de Yougoslavie.
Nous arrivons à Blagaj, superbe village.
Il y a très peu de monde, et il fait beau !! On est ravis. Sur recommandation, nous allons dormir au camping ecocenter, qui se trouve au pied des falaises. Le propriétaire arrive, nous donne les clefs de la cuisine, du bar et repart. Nous faisant confiance à 100%. Nous avons le camping pour nous tout seul.

Une première journée sur un beau secteur de colonettes, certes bien humide, mais en cherchant bien, et parfois en évitant quelques prises, nous réussissons à faire quelques longueurs ! En début d’après-midi la pluie nous chasse. Une belle éclaircie de fin de journée nous décide à faire la via ferrata qui s’avéra très belle et sauvage !

La pluie s’installe et nous décidons d’en profiter pour découvrir la ville de Mostar. Une quinzaine de kilomètres seulement, qui sous la pluie glacée, nous paraîtront interminable. Mostar, a été très fortement bombardée pendant la guerre. Dur d’imaginer, dans ce centre historique reconstruit, que 25 ans plus tôt, les bombes tombaient sans cesse. La Bosnie est un pays compliqué, Serbes, Croates et Bosnien, 3 gouvernements, 3 présidents. La grande majorité des personnes que nous rencontrons a vécu la guerre et ses atrocités. Viols, meurtres, génocides, tout cela paraît impensable aujourd’hui. C’est le cœur bien lourd que nous ressortons du musée de cette guerre.

Le soleil revient, et nous retournons grimper à Blagaj, fête nationale Bosnienne, nous nous retrouvons à grimper dans un secteur rempli de cordées locales !
Grâce à Léa, nous avons obtenu le contact de Salih, un grimpeur Bosnien. En le rencontrant, on apprend que c’est lui qui a pressenti le potentiel de ce site. Il y a désormais une dizaine de secteurs, plus de 200 voies et une via ferrata. Sacré coup d’œil !!!

Nous sommes invités à la fête du club qui célèbre justement les 200 voies. C’est ce qui s’appelle être au bon endroit au bon moment. Nous apprécions échanger avec ces locaux, et en apprendre davantage sur eux et leur histoire.

Puis il est temps de dire au revoir, et de se remettre à pédaler. On s’enfonce dans les terres Bosniennes où rares sont les voitures qui nous croisent. On trouvera un spot de bivouac idéal à Hutovo, où le drapeau croate est partout. Le lendemain, après une nuit bien fraîche, nous parcourons une belle vallée à nouveau très sauvage pour arriver à Trebinje, où ici, c’est le drapeau serbe qui domine…

Le lendemain, le froid est vif, mais un bon petit col va nous permettre de nous réchauffer. Les derniers paysages que nous offre la Bosnie sont exceptionnels, rivière turquoise, falaises, vallées vertes profondes parsemée d’arbres ocres et jaunes… Encore quelques lacets, la neige n’est plus très loin, un petit veau garde la frontière, nous passons au Montenegro. Juste avant notre arrivée à Niksic nous avons le droit, à une superbe vue sur le lac Slansko, drapé de couleurs pastel.


Dressed with goreTex and rain pants, we leave Omis and continue to go along the coast. As usual we find the road very beautiful. But the rain is very present and we have to redouble our efforts to keep the motivation! After 100km, we take north, in the lands ; the temperatures go down, while the rain increase. As we want to stop camping, the owner of the camp-site in question will say to us « no way ! , we do not camp when in such weather! Come to take a tea in stand ! » While the train stop, we pass the border and leave for the first time of the trip of the European Union.

Very quickly, we notice that in Bosnia Herzegovina, the churches are next to the mosques. What returns us towards the war of Yugoslavia. We arrive at Blagaj, a superb village. There is very few people, and the weather is nice ! We are delighted. On recommendation, we go to sleep in the ecocenter camping, which is at the foot of cliffs. The owner arrives, gives us the keys of the kitchen, the bar and leave us. He trust us 100%. We have the campsite all to ourselves.

A first day on a beautiful sector of tufas, certainly quite wet, but by looking well, and sometimes by avoiding some holdes, we succeed in making some lengths! At the beginning of the afternoon the rain chased us. A nice clearing at the end of the day decided us to do the via Ferrata which turned out to be very beautiful and wild!

The rain settles and we decide to take advantage of it to discover the city of Mostar. Only fifteen kilometers, which under the icy rain, will seem interminable.
Mostar was heavily bombed during the war. Hard to imagine, in this rebuilt historical center, that 25 years earlier, bombs were falling unceasingly.
Bosnia is a complicated country, Serbs, Croats and Bosnians, 3 governments, 3 presidents in a single country. The vast majority of the people we meet have lived through the war and its atrocities. Rape, murder, genocide, all this seems unthinkable today. It is with a heavy heart that we leave the museum of this war.

The sun comes back, and we go back to climb in Blagaj, Bosnian national day, we find ourselves climbing in a sector full of local climbers! Thanks to Léa, we got the contact of Salih, a Bosnian climber. When we met him, we learned that he was the one who sensed the potential of this area. There are now about ten crahs with more than 200 routes and a via Ferrata. Nice one !

We are invited to the club party which celebrates the 200 routes. This is what is called being in the right place at the right time. We enjoy talking to the locals, and learn more about them and their history.

Then it is time to say goodbye, and to start pedaling again. We bike threw the Bosnian lands do not many souls. We will find an ideal spot of bivouac in Hutovo, where the Croatian flag is everywhere. The next day, after a fresh night, we ride through a beautiful valley again very wild to arrive at Trebinje, where here, it is the Serbian flag which dominates…

The next day, is it even colder, but a proper steep pass will allow us to warm up. The last landscapes that Bosnia offers us are exceptional, beautiful river, cliffs, deep green valleys dotted with ochre and yellow trees… A few more laces, the snow is not far away, a small calf guards the border, and we get into o Montenegro. Just before our arrival in Niksic we have a amazing viewpoint on Slansko lake, draped in pastel colors.

Mostar
Blagaj
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4 réponses à “Faut la niaque pour aller voir les bosniaques / Against the rain through Bosnia”

  1. Coucou les routards/grimpeurs
    Aujourd’hui à Marseille nous avons eu une journée très pluvieuse aussi on a pensé à vous.
    Gilles a trouvé une option pour affronter vos jours de pluie. Un seul se mouillera on propose qu’Ivan pédale cela lui rappellera son séjour en Écosse. Camille pourra en profiter pour cuire vos pâtes préférées.
    Vélo spécial jours de pluie

    Et pour rester dans mes montages voici votre prochaine étape :
    Monténégro

    Bonne continuation vers un climat plus propice à vos péripéties.

    • J’aime beaucoup votre idée de vélo sous la pluie! Perso je valide !!!
      Merci pour vos photos montage qui nous font plaisir
      Des bisous

  2. Bonjour Camyva, les cyclopédistes-varapeurs.
    Aujourd’hui, ce matin, surprise ! On s’est réveillé sous la neige – façon de parler – car en vérité la neige est tombée sur le toit et nous, on était sous le toit bien à l’abri, bien au chaud. Mais j’ai eu une grosse pensée pour vous. Si un soir, après une bonne journée de pédalage, vous plantez la tente et que le matin vous vos réveillez avec 5 ou 10 cm de neige (ou plus, ….. ou moins), vous faîtes quoi ??? Vous attendez que ça fonde ou vous repartez à vélo, sur la route enneigée ? Si c’est le cas, prudence ma puce, j’ai le souvenir d’un épisode drômois où tu t’es empégué une borne blanche de signalisation. Alors une borne blanche sur fond blanc, méfi ! Tu vas te dire  » Papy il déparle complètement, y a pas de borne blanche sur nos petites routes » ! D’accord, mais ça risque de glisser un chouia, surtout chargés comme vous l’êtes ….. (mais non, je cause des vélo). Allez, je vous souhaite une bonne continuation et dans d’excellentes conditions.
    Moi, je pourrais tranquillement faire une petite marche dans la neige, le long des chemins autour de la maison. Mais, pas folle la guêpe ! Dès que le nez commencera à rougir un petit peu, vite je rentrerais à la maison. Mamy, elle, fait sa sixième séance Ateliers Vitalité : prendre soin de soi, acquérir les bons réflexes du quotidien en échangeant dans la convivialité, préserver son capital santé, améliorer sa nutrition (Holala, là y a du boulot !!!) etc, etc, etc …. tout compte fait, je vais rester à l’intérieur. Je vais m’occuper de faire sécher, de conditionner et de transformer en poudre ma seconde récolte de piments d’Espelette due aux journées caniculaires de cet été. Ils n’ont pas eu le temps de rougir, mais ils conservent quand même toutes leurs qualités (d’après consultations sur Internet). Tu pourras en profiter pendant toute l’année à venir.
    A bientôt, on vous embrasse très fort.
    Prenez bien soin de vous

    • 😅 un plaisir de te lire et d’avoir des nouvelles. Pour ce qui est de la neige heureusement on est en Grèce et je crois pas qu’on va en voir beaucoup 🤞 du moins je l’espère ! (Quant aux bornes blanches on en a pas trop vu sur les routes albanaises). Ce qui me rends la tâche plus facile. Ne me portes pas la guigne mais je suis pas encore tombée.
      Prenez bien soin de vous des bisous

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