On croite chez Les croates / Cruising in Croatia


Nous sommes bien reposés au moment de partir de Senj. Nous partons confiants, mais bien vite nous déchantons, au bout de quelques centaines de mètres un vent à décorner les bœufs me décoiffe.
Nous sommes obligés de pédaler en descente, parfois nous devons même descendre et pousser les vélos.
Au bout de 15km, la pluie décide de venir soutenir le vent. Alors qu’émergeait en moi l’idée d’attacher Camille et d’en faire un cerf volant, nous décidons de battre en retraite…

Le lendemain, toujours autant de vent, mais pas de pluie. Le vent nous repousse en continu, parfois même contre les rampes de sécurité. Heureusement la route est peu fréquentée et très belle. On finit par arriver, 100km plus loin, ce n’est pas l’étape la plus longue ni la plus raide, mais surement la plus dure depuis notre départ. Nous apprendrons plus tard que l’on appelle ce vent, Bora et dont les rafales ont atteint les 150km/h…

L’arrivée de Guillaume, est retardée, en effet, il a eu la superbe idée d’oublier de prendre son passeport. Et se retrouve bloqué à la frontière croate.
Nous partons découvrir une des falaises du parc national de Paklenica, petite journée en dilettante qui nous permettra de récupérer de nos efforts de la veille.

Guillaume enfin parmi nous, nous allons découvrir, le secteur de Kozanice et son très beau rocher orange et déversant. Nous avons la chance de grimper de très belles longueurs, mais également de faire de belles rencontres, un couple de français en Van, et un couple danois qui eux aussi font de l’escalade en roue libre !

Après ça, nous partons dans une grande voie, où une fois de plus, les cotations et l’équipement nous remettrons bien place ! La veille, ça courrait dans le 7, et aujourd’hui ça tremble dans le 6a !
En ce mois de novembre, les touristes sont bien loin. La ville de Starigrad est déserte et le parc est vraiment très peu fréquenté.

Tandis que notre sans papier préféré à trop mal aux pieds pour repartir en grande voie, nous partons dans la grande face nord d’Anica kuk et ses 350m. Dès les premières longueurs, le vide se creuse et l’ambiance est au rendez-vous. Le rocher est abrasif, compact et d’une beauté rare. Même la longueur de transition coté 3 est belle. Une sortie sur un vrai sommet avec une vue à 360°, et un retour pile poil pour un coucher de soleil de rêve au bord de mer. Une journée parfaite on vous dit !

Un dernier jour de couenne à Kozanice pour enchaîner les projets des jours précédents et pouvoir dire sans mentir qu’on « croitent chez les Croates ».
La pluie arrive et nous fait comprendre qu’il est temps de reprendre la route.

Guillaume a certes oublié son passeport, mais il n’a pas oublié son sens de l’humour et encore moins ses clés de voiture. Nous trichons donc, et lui laissons nos lourdes sacoches pour parcourir, légers, les 200km qui nous sépare de Omis, non loin de Split.
Ce trajet nous fait quitter quelque peu la côte pour rentrer dans les terres. C’est une Croatie différente que nous traversons, peu peuplée, et qui semble plus agricole, moins touristique et peut être plus authentique ?

Mouillés, mais contents nous retrouvons notre bagagiste sans papier à Omis. Nous réussissons à grimper sur un beau secteur sauvage malgré une bonne partie mouillée nous rentrons ravis et partons visiter la belle ville de Split.

La pluie reviens pour de bon, et il est temps pour Guillaume de rentrer après nous avoir supporté, nous et notre amour du gluten.

De notre côté, malgré la météo très incertaine, nous allons avancer vers la Bosnie Herzégovine.

Car comme le disait ce cher Georges Moustaki : « Nous avons toute la vie pour nous amuser, et nous avons toute la mort pour nous reposer ! »


We are well rested when we leave Senj. We start confidently, but soon we are disappointed, after a few hundred meters, a wind from help start to blow us away.
We have to pedal downhill, sometimes we even have to get off and push the bikes.
After 15km, the rain decides to come and support the wind. As the idea of using Camille as a kite was emerging in me, we decided to beat it…

The next day, still as much wind, but no rain. The wind pushes us continuously, sometimes even against the guardrails. Fortunately the road is little frequented and very beautiful. We finally arrive, 100km farther, it is not the longest nor the steepest stage, but surely the hardest since our departure. We will learn later that we call this wind, Bora and whose gusts reached 150klm/h…

Guillaume’s arrival is delayed, indeed, he had the great idea to forget to take his passport. And he is blocked at the Croatian border.
We leave to discover one of the cliffs of the national park of Paklenica, a small day of climbing which will allow us to recover from our efforts of the day before.

Guillaume is finally with us, we are going to discover the sector of Kozanice and its very beautiful orange rock and slope. We have the chance to climb some very nice pitches, but also to meet some nice people, a French couple traveling in a Van, and a Danish couple who are also biking and climbing!

After that, we climbed a multi pitch, where once again, the grade and the equipment will tell us to man up.
The day before, we were crusing in the 7, and today we are shaking in the 6a!
In this month of November, the tourists are far away. The city of Starigrad is deserted and the park is really not crowded.

While our favorite paperless climber has sore feet and can’t go for another multiptich. We go to the north face of Anica kuk and its 350m. From the first pitches, the void is deep and the atmosphere is great. The rock is abrasive, compact and of a rare beauty. Even the transition pitch graded 3 is beautiful. An exit on a real summit with a 360° view, and a return in time for a dream sunset at the beach. What a day !

A last day in Kozanice to send the projects of the previous days.
The rain arrives and makes us understand that it is time to take the road again.

Guillaume has certainly forgotten his passport, but he has not forgotten his sense of humor and even less his car keys. So we cheat, and leave him our heavy bags to travel, light, the 200km that separates us from Omis, not far from Split.
This trip makes us leave the coast a little bit to go inland. It is a different Croatia that we cross, little populated, and which seems more agricultural, less touristy and maybe more authentic?

Wet but happy we find our luggage handler without papers in Omis. We manage to climb on a beautiful wild crag. Even though it was wet, we return delighted and leave to visit the beautiful city of Split.

The rain comes back for good, and it’s time for Guillaume to go home after having supported us and our love of gluten.

On our side, in spite of the very uncertain weather, we are going to advance towards Bosnia Herzegovina.

Because as our dear Georges Moustaki used to say, « We have all our life to have fun, and we have all our death to rest! »

Sculpted rock
View from Anika kuk
View from Anika kuk
View from Anika kuk
Coast
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6 réponses à “On croite chez Les croates / Cruising in Croatia”

  1. Ouah ! Que de beaux paysages, de beaux parcours. Quel plaisir de vous suivre 😍. Encore plus de récits de vos aventures !j adore, on a l impression de voyager un peu depuis notre petit village et de sortir de notre train train quotidien. Bravo à vous, éclatez vous.
    Plein de bisous. Magali

    • Merci pour ce gentil commentaire, ravi de voir que ces articles plaisent ! Promis, on va continuer de profiter encore un bon moment 😉 Bises

  2. Ouhah ! Bravo pour le périple… et les articles qui nous permettent de vous suivre un peu. Merci pour la jolie carte à Mdm, Camille tu es toujours présente parmi nous.
    Et j ai particulierement pensé à vous deux lors d une petite virée en moto au pied du Ventoux : il y avait là de nombreux « Camille et Yvan » bivouaquant avec leurs camions au pied des falaises du Toulourenc. Les voies y sont parait il très difficiles. 🙂 Plein de bises. Xav

    • Et vous êtes aussi présent avec moi, j’ai plein de sticker MDM sur mon vélo 😉
      Et oui au pied du Mt ventoux c’est le secteur de St Léger, très connu et très très beau. J’y suis souvent allé, un de mes secteurs d’escalade préféré mais ça devient un peu trop fréquenté maintenant 😉
      Contente d’avoir de tes nouvelles en tout cas! J’espère que ta femme va bien aussi Bisous

  3. Coucou t Camille et Yvan
    Merci pour le message (postal)…!!!
    Photos et commentaires toujours aussi passionnant .Je relis votre avancée sur la Bosnie Herzégovine mais moi je suis sur mon canapé à l .abri de la pluie
    Bonne continuation.Soyez prudents tout en profitant de votre projet qui ce réalise.
    Bisous Mamiea

    • Content d apprendre que la carte est arrivée à bon port. J espère que tout va bien du côté de la Savoie ! Bises

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